C'est sous le soleil que nous arrivons à Rio en fin de journée lundi 23 janvier. Nous prenons nos quartiers à la "casa Mosquito", hôtel de charme, au calme dans une rue pavée entre Copacabana et Ipanema. Du balcon de notre chambre, vue sur le pain de sucre au loin et la communauté voisine (on ne dit plus favela) "pacifiée" en 2010. C'est magique et on s'est tout de suite sentis bien à Rio.
Pour ne rien gâcher de cette première impression, nous contemplons un magnifique coucher de soleil sur la plage d'Ipanema, sous les applaudissements des Cariocas et touristes, un verre de caipirinha à la main. Décidément on est vraiment bien à Rio.
On teste ensuite la churrasqueria libre (grillades et viandes servies à volonté) dans le célèbre restaurant carretao. Nous avons chacun un jeton bi-couleur, quand on le pose côté vert, c'est le signal que nous voulons être servis de viande, côté rouge, c'est la pause. Une armada de serveurs avec au moins 15 types de viandes différentes ne cessent de venir nous voir, nous arrosons le tout d'un bon vin chilien... on sort complètement repus.
Le lendemain, il fait très chaud, on frôle les 45 degrés et le temps est complètement dégagé. On en profite donc pour monter au Corcovado où le célèbre Christ Rédempteur domine toute la ville. Vue splendide. On est un peu noyés sous la masse de touristes, notamment plusieurs ordres de nonnes venues se faire photographier devant le Christ. On est vraiment impressionnés par ce Christ qui ne semble pas être en croix, mais plutôt rassembleur ouvrant les bras à son peuple.
Pendant nos 6 jours à Rio, nous avons pris l'habitude de nous repérer par rapport au Cristo et de lever la tête souvent pour le chercher de journée comme de nuit où, éclairé, il luit de toute sa blancheur.
Le soir nous retrouvons une famille très sympa rencontrée à Florianopolis. C'est leur dernière soirée après 7 mois de voyage, ils rentrent en France. Venez découvrir leur blog : http://tourdharmonie.blogspot.com/. Dans un restaurant du quartier animé de Lappa, nous arrosons leur départ au son d'un orchestre live, en devisant sur le voyage, le plaisir de ses découvertes. Merci à Dany, Pierre et leurs enfants Eva et William, et bon retour en France!
Mercredi, il fait encore grand beau alors nous allons chercher un peu de fraîcheur au jardin botanique. C'est une des attractions de Rio notamment pour ses orchidées, ses bromelias, ses bambous et sa célèbre allée de palmiers.
Au passage, une petite anecdote. Lors de la ballade dans ce jardin botanique, nous avons égaré notre carte bleue. Après 20 longues minutes de recherches, nous allons voir la sécurité pour les prévenir. Le message est passé, et on nous conseille, sans grand espoir, d'aller voir à l'accueil. En arrivant, l'agent de sécurité nous dit ne rien avoir, appelle son chef... qui voulait juste voir nos têtes en sortant notre carte de derrière sa manche! Notre bonne étoile continue visiblement de nous suivre!
Le soir nous retrouvons des amis qui vivent à Rio, Anne-Sophie et Benjamin, dont la soeur Louise est également en visite. Nous sortons dans Botafogo, manger une muquequa (plat traditionnel mijoté dans du lait de coco) aux crevettes.
Le lendemain, le temps commence à se couvrir. Nous allons profiter de la plage dans la plus pure tradition brésilienne: location de parasol, dégustation de coco verde et défilé de bikinis brésiliens...
En fin de journée, nous montons au pain de sucre, autre emblème de la ville. Nous faisons la première partie à pied, ce qui nous donne l'occasion de croiser de petits singes étranges qui nous rappellent un peu maître Yoda.
Après la dernière montée en téléphérique, la vue sur la ville est superbe, même si les nuages se font de plus en plus menaçants. On aurait espéré un coucher de soleil, on aura finalement une vision fantomatique créée par la brume!
Le soir, nous dinons dans un petit bar local avec la traditionnelle viande grillée accompagnée de riz, frites, salade et haricots noirs (faijoa). Avec un plat pour une personne, on se nourrit à 2 sans souci!
Direction ensuite le bip bip bar. Une institution à Copacabana où de la samba se joue depuis 1968. Il y a une dizaine de musiciens ce soir qui occupent quasiment tout l'espace du bar. Le patron, à la legendaire barbe blanche, installé sur une table de dehors, veille au grain. Ici on claque des doigts au lieu d'applaudir pour ne pas importuner les voisins. On lie connaissance avec nos acolytes de table. On passe une super soiree.
On consacre notre journée de vendredi à la visite du Centro, centre historique et du quartier bohème de Santa Teresa. Dans le centro, il ne faut pas hésiter à pousser les portes pour découvrir les trésors. L'Eglise de San Francisco, toute d'or revêtue, est un petit joyau caché, qu'on a d'ailleurs failli rater. De même pour la bibliothèque nationale tout en bois et livres reliés.
Entre les quartiers de Lappa et Santa Teresa, le fameux escalier de Selaron, en mosaïques, œuvre d'art vivante qui ne cesse d'évoluer.
Du sommet du Parque de Las Ruinas, vue imprenable sur Rio...dans la brume! On se pose ensuite au bar do Minervo, véritable institution du quartier, pour un petite caïpi évidemment..
Le soir dîner à Lappa avec Anne-Sophie, Benjamin et Louise avant d'aller se déhancher sur de la samba dans un bar de Santa Teresa.
Ipanema de long en large : samedi c'est répèt de la "fanfare" du quartier et dimanche c'est foire hippie!
Samedi soir, on dîne avec Ester, notre copine suisse que nous avons rencontrée sur le Navimag, revue à El Calafate, à Buenos Aires et à Rio! Ensuite direction Salgueiro, une des écoles de samba les plus connues de la ville. On ne verra pas vraiment de répétition mais rien que pour l'ambiance ça vaut le coup. Percussions hypnotiques, danseurs en transe et ferveur d'un public qui porte le tee-shirt de l'école et acclame la reine!
Dimanche pour nos dernières heures cariocas, nous allons admirer la plage de Copacabana. Comme le 1er soir nous avons le droit à un magnifique coucher de soleil.
Dernière photo de nous deux bronzés, détendus et tellement heureux de ce périple aux antipodes.
Depuis on est rentrés, on a perdu 30° mais on a retrouvé la famille et les potes. On se réacclimate en douceur, on flotte encore un peu dans l'autre hémisphère et on repense à tout ce qu'on a vécu. Y aura même un petit dernier billet pour la route avant que le quotidien ne nous rattrape et qu'on ne dise à tout le monde que "ça nous paraît déjà loin!"
